Glossaire : Lexique Du Parfum

Matière solide ou pâteuse obtenue par l’extraction de plantes aux solvants volatiles. La concrète peut être intégrée telle quelle dans la formule d’un parfum, mais en général, c’est une étape intermédiaire à la création d’un absolu (qu’on obtient en lavant à nouveau la concrète aux solvants volatils).

Les notes de coeur se révèlent au fur et à mesure que les notes de tête s’effacent. Plus persistantes et moins volatiles que les notes de tête, elles peuvent durer plusieurs heures. Les notes de coeur sont principalement florales, fruitées ou épicées.

 

Accord principalement composé de mousse de chêne, bergamote, ciste labdanum, patchouli et rose ou jasmin.
Le terme “chypre” ou “parfum chypré” vient du parfum éponyme de Coty, lancé en 1917. Un grand succès qui a ensuite inspiré de nombreux autres parfums, tels que Mitsouko de Guerlain, ou Femme de Rochas.

Méthode d’extraction qui permet de récupérer les huiles essentielles (essences) de plantes fraîches ou séchées, par un procédé d’entraînement à la vapeur d’eau (aussi appelé hydro distillation).

 

Technique qui permet de retravailler les essences et absolus pour éliminer des facettes ou substances indésirables, isoler la partie intéressante d’une essence, et obtenir des matières premières très pures.

 

Littéralement, l’« Eau (qui vient) de Cologne » , c’est à l’origine un parfum originaire de la ville de Köln en Allemagne (Cologne en Français). L’Eau de Cologne est une formule principalement composée de notes hespéridées, pour 80 à 90%. On y trouve des agrumes tels que la bergamote, le citron, l’orange, et jusqu’à 10% de fleur d’oranger, ainsi qu’1 à 2% de romarin et notes aromatiques. Avec 2 à 6% de concentré parfum, l’Eau de Cologne prête aussi son nom à une concentration, la plus légère façon de porter son parfum.
Les premières formules d’Eau de Cologne étaient des élixirs « miraculeux » auxquels on prêtait des vertus en tout genre, produites par des communautés monastiques en Italie. A partir du 18ème siècle, un barbier italien, Gian Paolo Feminis, importe et vend cette formule à Cologne en Allemagne, où l’Eau de Cologne devient populaire et copiée par de nombreux protagonistes. Elle voyage ensuite en France par le biais de son neveu, Jean-Marie Farina. Aujourd’hui, le terme “cologne” est largement utilisé pour décrire des parfums frais qui ne contiennent pas uniquement des notes hespéridées.

 

Terme utilisé par les maisons de parfum pour parler des parfums dont la concentration est généralement comprise entre 5 et 10%. A l’origine, ces produits étaient créés par les marques pour leurs best-sellers, ou pour offrir une version plus légère d’un parfum, utilisant des matières premières légèrement moins précieuses. Par le passé, ces parfums étaient utilisés par les femmes pour leur toilette, d’où l’origine du terme.

 

Terme utilisé par les maisons de parfum pour parler des parfums dont la concentration est généralement comprise entre 10% et 20%. Cette désignation est apparue à la fin des années 1970.

 

Produit obtenu par la distillation à la vapeur de plantes fraîches ou séchées.

 

Terme utilisé par les maisons de parfum pour parler des parfums dont la concentration est supérieure à 20%. C’est la forme de parfum la plus concentrée. À l’origine, les extraits étaient vendus dans des flacons sans vaporisateur, avec une qualité de matières premières supérieure à toutes les autres versions du même parfum. Quelques gouttes, ou quelques vaporisations sont suffisantes pour diffuser le parfum pendant de longues heures, et créer une alchimie avec la peau de la personne qui le porte.

 

Système de classification utilisé par de nombreux professionnels de la parfumerie. Les parfums sont organisés par “familles” en fonction de leur notes dominantes : hespéridées, florales, boisées, ambrées, chyprées etc.

 

Les notes de fond sont les plus persistantes dans un parfum. Elles forment la base du parfum, la fondation sur laquelle repose toute la composition. Elles peuvent durer jusqu’à plusieurs jours, et former l’empreinte durable, le sillage du parfum. Ce sont aussi les notes les plus sensuelles, celles qui permettent au parfum de fusionner avec la peau. Les notes de fond peuvent être épicées, boisées, ambrées ou musquées.

 

Le terme “fougère” en parfumerie vient du parfum Fougère Royale créé par Houbigant en 1882. Ce parfum est principalement construit autour de citron, lavande, géranium, et coumarine. Suite au succès de ce parfum, le terme a été utilisé pour décrire cet accord, à l’origine de nombreux parfums pour homme (Pour un Homme de Caron, Azzaro pour Homme…). Aujourd’hui, ce terme est plus généralement utilisé pour décrire des parfums masculins frais.

 

Technique d’analyse développée dans les années 1970, qui capture les odeurs émises par des matériaux vivants (fleurs, plantes…) ou non vivants (l’atmosphère d’un lieu). Le headspace permet aux parfumeurs d’analyser et de reconstituer certaines odeurs. Cette technique permet de capturer l’odeur d’objets qui ne peuvent être extraits, par le biais d’un appareil ressemblant à une cloche de verre. A l’intérieur, un capteur absorbe l’odeur, qui est ensuite analysée par un spectrographe de masse. Le procédé du headspace pourrait être comparé à l’obtention d’une photographie représentant les composants d’une odeur, et permettant sa reconstitution en laboratoire.

 

La famille des hespéridés regroupe les compositions à base d’agrumes tels que citron, orange, bergamote, pamplemousse ou mandarine.

 

Temps nécessaire pour la stabilisation du parfum (ou du jus, soit le concentré parfum mélangé à de l’alcool), et l’obtention de son plein potentiel olfactif. Pour être efficace, la maceration doit se faire sur de larges quantités de parfum, en amont de la mise en flacon. Une fois la mise en flacon réalisée, la macération ne s’opére plus de la même manière.

 

Temps necessaire pour que la stabilisation du concentré parfum, afin que celui ci révèle son plein potentiel olfactif. Cette étape intervient avant la macération.

 

Le terme naturel est utilisé pour décrire les matières premières – ou ingrédients- issus de végétaux. Ce terme s’applique généralement à une matière première spécifique, plutôt qu’à un parfum. La majorité des parfums sont en effet des compositions comprenant des ingrédients naturels et synthétiques.

 

Qui à trait à l’olfaction, fonction qui permet de percevoir les odeurs.

 

Voir Extract.

 

Pâte, produit résineux obtenu par extraction aux solvants volatiles de certains baumes, gommes, résines ; ensuite généralement utilisé pour faire un absolu (par exemple : résinoide de benjoin).

 

Les matières premières sont des ingrédients créés par les laboratoires de parfum. Les matières premières synthétiques ont fait leur apparition dans la deuxième moitié du 19è siècle : la coumarine, isolée de la fève tonka en 1868 ; la vanille, isolée de la vanille en 1874, etc. A cette époque, ces matières premières synthétiques permettent aux parfumeurs de se libérer des contraintes de la nature, et de créer les premiers parfums abstraits tels que Jicky de Guerlain (1889), Chanel N°5 (1921) ou encore Shalimar de Guerlain (1925). Depuis la fin du 19ème siècle, la découverte de nouvelles molécules s’est accélérée, permettant aux parfumeurs d’utiliser des matières premières qui n’existent pas dans la nature -comme des couleurs qui n’existeraient pas dans l’arc en ciel- et de reproduire l’odeur de certaines fleurs « muettes » qui ne peuvent être extraites de manière classique, tels que le lys, la jacinthe, le muguet, …Pour Frédéric Malle, de nombreuses personnes sont attirées par les parfums dont l’odeur semble naturelle. Elles pensent que ces parfums contiennent des matières premières naturelles rares, authentiques et onéreuses, et qu’à l’inverse, les matières premières synthétiques sont des substituts de moindre qualité. En réalité, les parfums qui sont les plus figuratifs (qui sent le plus « comme la nature ») contiennent généralement des ingrédients synthétiques, alors que les parfums contenant une abondance de matières premières naturelles ont généralement une odeur « vieillotte » et loin du naturel. C’est là l’un des paradoxes majeurs de cette industrie.

 

Se réfère aux notes les plus volatiles d’un parfum, les premières notes senties lors de la découverte d’un parfum, et de son application sur la peau. Les notes de tête sont généralement fraîches et fusantes, telles que des notes héspéridées, vertes (galbanum, feuille de violette…) ou aromatiques (romarin, lavande, anis…).